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fire walk with me. :: Jeu 12 Oct - 0:31



PRÉNOM(S) NOM ◇ temperence avalon goldsmith. mais personne m'a appelé temperence depuis environ 1872. merci de s'abstenir. pepper, pez, p. j'accepte pepperoni quand je suis dans le mood.
DATE ET LIEU DE NAISSANCE ◇ 23 octobre 1994 à dublin.
ÂGE ◇ 22, bientôt 23. bye bye taylor swift, hello blink 182.
NATIONALITÉ ◇ irlandaise.
MÉTIERS ◇ #1 coolest gal in town.
SITUATION AMOUREUSE ◇ pas intéressée. :~)
ORIENTATION SEXUELLE ◇ bisexuelle.  
SITUATION ◇ aisée.
OXFORDIEN OU CAMBRIDGIEN ? ◇ cambridge. il y a que des pécores et des tables à oxford.
À CAMBRIDGE DEPUIS ? ◇ septembre 2017.
ANNÉE D'ETUDES ◇ première...?
ETUDE MAJEURE ◇ architecture.
ETUDE MINEURE ◇ mathématiques.
AVATAR ◇ alissa salls.
CRÉDITS ◇ eriam et visupendous.

TELL ME MORE ABOUT YOU ◇  SMUG! - espiègle - fauteuse de troubles - cynique - sarcastique - égoïste - observatrice - égocentrique - têtue - drôle - énergique - bosseuse - indépendante - intelligente - loyale - vive-d'esprit - jalouse - mystérieuse - commandante - bagareuse - condescendante ; se fout éperdument de tout ce qui ne la concerne pas. a toujours un papermate sur elle pour dessiner sur toutes les surfaces planes qui lui tombent sous la main. refuse catégoriquement de manger quelque aliment vert que ce soit. sauf les pastèques parce que c'est rouge à l'intérieur. mauvaise perdante/borderline tricheuse. partante pour faire n'importe quoi; si on lui demande de boire du lait périmé, de montrer ses seins sur un pont au dessus d'une autoroute, faire du vandalisme ou de manger une sauterelle grillée, elle est totalement capable de le faire. fait la plouf quand elle a du mal à prendre une décision, cruciale ou pas. cache toujours ses sentiments et prétend ne pas avoir de cœur. joue de la batterie électrique. se déplace principalement en skate. se démerde toujours pour être au courant de tout ce qui se trame dans son cercle d'amis et à propos des gens qu'elle aime pas.

survolez l'image
TEST D'INTÉGRATION

Ton choix N°1 ◇ ◇ kappa sigma; pourquoi, pourquoi... parce que l'issue de n'importe quelle situation, c'est la fête. t'as réussi ta présentation orale? party! tu t'es fait largué? party! t'as retrouvé une vieille bouteille de vodka sous ton lit? party! tu t'ennuies? party! aussi, je suis cette personne qui cherche narnia au fond des placards quand je suis ivre.

Ton choix N°2 ◇ ◇ chez la concurrence, alpha chi sigma, parce que j'ai la science infuse.

Vendredi soir, tu te retrouves au milieu de la soirée organisée par le chancelier, sur le thème de "pyjama de notre enfance", toi que fais-tu ?
A. Tu portes ton vieux pyjama rose, barbe à papa que tu adorais, nounours sous le bras, tu es aux anges, enfin une soirée où il n'y aura pas que du lait dans les biberons.
B. Tu pars en courant, maudissant ton/ta meilleur(e) ami(e) de t'avoir poussé(e) à venir.
C.Tu mattes le cul sexy de ta voisine, seulement vêtue de sa nuisette.
D. Tu as ressorti le pyjama trop petit depuis que tu as des seins mais qui les mettent en valeur juste pour faire rager les mecs qui ne pourront jamais les toucher.
E. Tu as customisé ton ancien pyjama, avec les restes de bombes à graffiti, t'es mieux que Picasso pour le coup.
F. Tu essayes de passer incognito pour te faire le plus de meufs/mecs possible en portant le dernier pyjama à la mode de chez Channel.

Tu as encore bu un coup de trop, félicitations ! Tout te fait rire, tu vois des étoiles partout, et puis et puis... Wow putain attends, attends ! J'hallucine ! Ne serait-ce pas...
A. Shakira te faisant un strip tease ?!
B. L'inconnu x en train de galocher Pi ?!
C. Peter Pan volant à poil ?!
D. La Reine Elizabeth II te nommant son fils préféré ?!
E. Brad Pitt te faisant un baise-main ?!
F. David Guetta te proposant un shot ?!

Mamma mia ! JACKPOT, tu viens de gagner £3000 (4010€) au loto ! Qu'est-ce que tu comptes en faire ?
A. C'est tout ? C'est ridicule ! Pff, loto de merde.
B. Je vais faire la méga teuf de l'année qui passera dans les journaux nationaux !
C. Je vais mettre ça dans mon compte épargne pour plus tard, c'est plus malin.
D. Je vais m'acheter les dernières tenues à la mode, évidemment !
E. Je vais partager ça avec mes frères et sœurs dans ma confrérie parce qu'on est une famille !
F. Je vais aller jouer les Roméos avec les minettes, on sait tous que les femmes adorent l'argent !

Si tu devais être un personnage lequel te conviendrait le mieux ?  
A. Hermione Granger
B. Bill Gates
C. Don juan
D. John Lennon
E. Effy Stonem
F. Katniss Everdeen

5. Si tu étais un parfum de glace, lequel serais-tu ?

A. Vanille/chocolat
B. Citron Meringué
C. Pistache
D. Piñacolada
E. Fleur de Lait
F. Lychees

Dernier défi ou presque, jusqu'où serais-tu capable de faire pour entrer dans ta nouvelle maison ?  
A. Réussir le défi, idiot mais incontournable du Ice Bucket challenge.
B. Voler un livre à la bibliothèque de l'université, l'édition originale de Roméo et Juliette.
C. Taguer une petite culotte léopard à la statue à l'entrée de l'université.
D. Vivre une semaine durant avec seulement 1£ en poche.
E. Voler le string en crocodile du chancelier.
F. Organiser LA fête de l'année en même pas une demie heure.

Pour faire partie de ta maison favorite, jusqu'où serais-tu capable d'aller avec notre chancelier ?
A. Passer des heures à donner des cours particuliers à ton chancelier préféré.
B. Séduire le chancelier avec ton charme incontestable.
C. Lui échanger ta carte de crédit contre 2 000 points pour ta Maison.
D. Lui proposer de devenir plus sexy, plus musclé pour attirer plus de minettes.
E. Lui organiser une superbe fête d’anniversaire dont il se souviendra toute sa vie.
F. Aller le retrouver à son bureau et balancer des pots de peinture sur lui et tous les murs.

Quel symbole te correspond le mieux ?
A.la croix.
B. l'étoile.
C. le diamand.
D. le lys.
E. le phoenix.
F. les métaux.

Si vous deviez être un film, lequel est-ce ?
A. Batman vs Superman.
B. Projet X.
C. Social Network.
D. The great Gasby.
E. On the road.
F. Pitch Perfect.

C'est l'anniversaire de ton chancelier, que lui offres-tu ?
A. Un ticket pour Vegas, et passer une nuit à la Very Bad Trip.
B. Lui offrir des pass VIP du Festival de Coachella, où se retrouvent toutes les célébrités.
C. Lui Donner accès à tous les dossiers administratifs du pays en piratant les pare-feux royaux et gouvernementaux.
D. Les billets de la final de la coupe du monde de Rugby dans les gradins VIP.
E. Une séance de relooking, avec spa et soin bien être, pour être bien dans son corps.
F. Un tour du monde en jet privé, avec une petite halte dans une villa dans les Canaries.
PRÉNOM ET/OU PSEUDO ◇ the lich. ÂGE ◇ presque 23. OÙ VIS-TU ? ◇ toujours dans la montagne. OÙ AS-TU CONNU GTP ? ◇ top50rpg de obsession. COMMENT LE TROUVES-TU ? ◇ le violet, c'est un peu ma couleur préférée. DOUBLE COMPTE ? SI OUI, QUI ? ◇ asriel~ ES-TU UN SCENARIO ? SI OUI, QUI ? en quelque sorte. EXCLUSIVITÉ DU PRÉNOM ? ◇ nahhh. EXCLUSIVITÉ DU NOM ? ◇ pas la peine. <3

SOUHAITES-TU ÊTRE PARRAINE ?◇ non merci!

UN DERNIER MOT ? ◇ j'vous aime beaucoup, okay. CODE A REMPLIR, SVP

Code:
<span class="titrebottin1">alissa salls</span> [url=http://greekteaparty.forumactif.org/u1469]►[/url] pepper goldsmith

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Re: fire walk with me. :: Jeu 12 Oct - 0:31


the devil in the details
くたばれ

august 18th, 2008.

"irish toxicity," lance stark en dessinant sur le plâtre qui enveloppe ma jambe sans jamais lever les yeux pour me regarder. "c'est quoi?" je demande faiblement, les sourcils légèrement froncés, étalée dans mon lit d'hôpital, démunie de toutes mes forces, la morphine faisant son effet. "c'est toi et moi. et toutes les baltringues qui veulent foutre le bordel avec nous."

il est le meilleur meilleur ami que j'ai jamais eu. et je le suivrais au bout du monde.
même après ce qui est arrivé la nuit dernière. même si me rapprocher de lui, signifie m'éloigner davantage de mes parents, de ma zone de confort, de la stabilité. je hoche la tête et ferme les yeux un instant, après l'avoir vu gribouiller un cœur au niveau de mon genou. "je suis le roi, et toi, t'es la reine."


october 13th, 1998.

mes yeux papillonnent doucement et quand je cesse de voir flou, je reconnais mon père, penché sur moi. sa main caresse doucement mes cheveux, de manière lente, rassurante. je geins doucement avant de porter mes doigts au pansement qui recouvre une partie de ma tête. je suis tombée dans la cours, je me rappelle que c'est la dernière chose que j'ai faite avant de me retrouver ici, dans ce lit.

"qu'est-ce qu'on va faire de toi, mh?" murmure mon père en embrassant mon front. "j'ai dû recoudre ta toute petite tête, casse-cou," me raconte-t-il, alors que je me sens encore vaseuse à cause de l'anesthésie. "quand les points de suture vont tomber, t'auras la coiffure la plus rock'n'roll de toute l'école," lance-t-il en riant légèrement, son doigt glissant de ma tempe jusque derrière mon oreille, là où mes cheveux ont étés rasés.


april 23rd, 2007.

"continue de pas te raser, ems, et tu vas finir par ressembler à goldsmith," s'esclaffe charlene dans son coin des vestiaires. j'enfile mon t-shirt en serrant les dents et regarde brièvement par-dessus mon épaule pour lancer un regard noir à ma némésis avant de fourrer mes affaires de sport dans mon sac. "j'dis ça, parce que t'as la dégaine d'un mec, goldsmith," renchérit charlene face à mon manque de réaction. "tu devrais même pas avoir le droit te changer avec nous."

je lâche mon pull et me tourne pour m'approcher d'elle et elle se lève du banc à son tour, n'ayant pas froid aux yeux et me toise du regard, visiblement satisfaite. j'écrase son pied pour faire distraction, sachant pertinement qu'elle s'attend à ce que je lui en mette une, avant de la pousser contre le mur et finalement coller ma main dans sa figure. ses amies s'interposent immédiatement et s'en prennent à moi, me poussent et m'insultent, jusqu'à ce que charlene se reprenne. son poing atterrit entre mon oeil et mon nez et son pied broie mon estomac.

ce qui se passe ensuite est surréel. j'ai l'impression de quitter mon corps, de le laisser fonctionner à la colère seulement, à la rage, à la haine. à la destruction.

je l'attrape par les cheveux et nous nous retrouvons rapidement dans les douches, nous heurtant aux murs qui nous entourent, l'une après l'autre. sa tête cogne violemment contre l'un de ces derniers après quelques instants passés à se frapper, à essayer de blesser l'autre. je suis trempée et quelqu'un me saisit par la taille avant que charlene perde connaissance, glissant contre le mur, sous l'un des jets d'eau.

"si tu tiens à ta vie, respire plus jamais dans ma direction!" je hurle alors qu'on me tire hors des vestiaires de force. les hurlements ont alertés tout le gymnase. je continue de me débattre dans le couloir, alors que je ne touche plus terre. la foule de curieux se sépare sur le passage de mon professeur de sport qui me porte en me sommant de me calmer, en me disant que je vais avoir de gros ennuis.


september 2nd, 2000.

la musique de la voiture s'éteint subitement avec le reste et quand je lève les yeux vers la fenêtre, le terrain sur lequel je vais m'entraîner toutes les semaines s'étend devant moi, des tas de filles de mon âge s'échauffant déjà sur ce dernier, portant les mêmes couleurs que moi, ballon au pied.

mon père ouvre la portière et je descends du véhicule avant de prendre sa main et nous longeons les tribunes pour rencontrer mon coach. "tu dois être temperence," dit-il en me tendant la main. "coach williams," se présente-t-il alors que l'on se serre la main. "t'es prête à faire du football?"


february 12th, 2006.

"goldsmith!" hurle mon coach sur le côté du terrain. "arrête de faire des chandelles, c'est l'anniversaire de personne! bouge! bouge!" m'ordonne-t-il alors que je remonte le terrain, dribblant adversaire après adversaire, et lorsque je brise la défense, je tire directement dans les cages pour marquer, faisant crier les personnes qui sont venues nous voir, toutes debout dans les tribunes. mon coach lève son pouce en ma direction avant que mon équipe entière ne me tacle au sol pour célébrer notre victoire certaine.


december 31st, 2010.

"je suis née ici. mes parents sont chirurgiens tous les deux. je suis fille unique. j'ai des phases obsessionnelles, avec la bouffe. quand j'étais petite, je n'acceptais de manger que des sandwichs. des fruits aux légumes, en passant par les baked beans, les frites et les céréales. tout devait être emprisonné entre deux tranches de pain de mie. j'étais capitaine de mon équipe de foot pendant six ans. je me suis blessée en 2008, j'ai jamais repris."

ses doigts se perdent dans mes cheveux, effleurent ma cicatrice, et mon souffle se coupe lorsqu'il coince quelques mèches de mon épaisse chevelure derrière mon oreille. son regard se plante dans le mien et j'esquisse un sourire lorsqu'il me sourit. "comment tu t'es blessée?" demande-t-il dans un murmure et je peux sentir son souffle s'écraser sur mes lèvres. j'ai le cœur dans la gorge. "je suis tombée d'un château d'eau."

il rit et j'en fais de même, nerveusement. l'alcool endort la tension, mais elle ne tait pas ma nervosité. je ferme les yeux lorsqu'il dépose ses lèvres sur les miennes. je crois que je suis amoureuse de lui.


april 23rd, 2007.

mon professeur de sport rentre dans le bureau du principal juste après avoir toqué et se fond en excuse en réalisant rapidement qu'il l'interrompt en train de sermonner un autre élève. "qu'est-ce qui s'est passé?" s'inquiète-t-il quand même en me dévisageant gravement, se désintéressant rapidement du garçon assis face à son bureau dans l'une des deux chaises. "temperence goldsmith," soupire mon prof, "a déclenché une bagarre dans les vestiaires des filles, après le cours de sport." j'entrouvre les lèvres, incrédule. "j'ai rien déclenché du tout!" je me défends vivement en levant les yeux vers mon prof. "vous étiez même pas là. c'est elle qui a commencé!"

mon professeur explique au principal que cette connasse de charlie tanner s'est écroulée comme une faible après que j'ai essayé de lui faire avaler ses dents. et à l'entendre, c'est presque de ma faute. "assieds-toi, temperence. restez là, sagement, jusqu'à ce que je revienne," nous ordonne le principal, au garçon et à moi, avant de quitter son bureau sur les talons de mon professeur.

je soupire d'indignation en prenant place sur la chaise de libre. le garçon maintient une poche à glace sur sa main droite. je croise son regard en l'observant du coin de l'oeil, puis fixe mes genoux en pensant à ce que mes parents vont dire, à la manière dont mon père va réagir. j'aurais pu la buter, cette fille.

à côté de moi, le garçon s'esclaffe. "temperence," souffle-t-il, amusé. c'est vrai qu'il y a de l'ironie dans toute cette situation associée à mon prénom, à sa signification. je sais pas à quoi mes parents pensaient. je sais pas ce qu'ils espéraient.

il brise le silence qui règne dans la pièce en se raclant bruyamment la gorge et me tend sa poche de glace, révélant ainsi ses phalanges meurtries. il a frappé dans quelque chose, lui aussi. je repose la poche sur mon œil en mordant dans ma lèvre et grimace légèrement. "pepper," je corrige en faisant la moue. "et moi, stark, du coup," lance-t-il en retour, un rictus étirant ses lèvres.


may 28th, 2007.

"tu vois ce petit arrière goût délicieux? bah, c'est le goût de la fraude," m'explique-t-il, alors que nous sommes étalés dans l'herbe d'un parc, encore sensiblement essoufflés. je m'empare d'une seconde framboise et m'esclaffe doucement, parce que je peux presque le sentir, le goût dont il parle: c'est presque meilleur, quand on sait qu'elles ont été volées.

"t'es vachement douée," me félicite-t-il encore une fois. "mes parents me tueraient," je murmure en perchant une framboise sur chacun de mes doigts. "t'es une terrible influence," je lance sérieusement, les sourcils froncés et il se penche pour gober la framboise qui se trouvait sur mon index, adoptant sa moue la plus innocente. "si tu t'étais vu quand on courrait, pez. tu brillais encore plus fort que le soleil."

je soupire doucement et repose ma tête sur ses cuisses, mangeant silencieusement mes framboises, alors qu'il en fait de même. toutes mes angoisses s'envolent à l'instant où je me rentre dans le crâne que c'est de mon âge de faire ce genre de connerie. et qu'au fond, je me fous des conséquences. tant que je m'amuse, tant que stark est avec moi.

tant que ça se termine comme ça.


august 17th, 2008.

"tu veux me faire monter là-haut." stark hoche la tête. "c'est la pire idée que t'aies jamais eu. cela dit, je trouve le message que tu veux faire passer très beau." il m'attrape par le poignet et me tire avec lui jusqu'au bas de l'échelle. nous grimpons à cette dernière, jusqu'à atteindre la petite passerelle qui fait tout le tour du château d'eau. je tire sur la fermeture de son sac et extirpe deux bombes de peinture verte, une pour lui et une pour moi.

"t'es ma partner in crime, pepperoni," dit-il après un moment, alors qu'il est occupé à asperger le château d'eau de peinture. "t'es la fille la plus cool que j'ai jamais rencontré."

et lorsque nous avons finalement terminé, l'index vert, capuche sur la tête, stark roule un joint et c'est la première fois que je fume de la weed, assise au sommet d'un château d'eau, avec vue sur rien, sur les arbres qui font des ombres effrayantes dans l'obscurité, l'odeur de la bombe dans le nez, assise sous une feuille de cannabis géante dessinée de nos mains.

la soirée est parfaite, mémorable. stark me dit qu'il veut que je devienne la constante de sa vie. qu'on est comme des frères et sœurs, à ce stade. et c'est le cœur chargé d'émotions, avec la sensation inédite de flotter qui me colle à la peau, que je glisse de l'échelle et tombe lorsque nous décidons de redescendre pour rentrer; j'atterris sur ma jambe qui se brise sur le coup.


october 31st, 2010.

"ton prénom, c'est vraiment chance?" je demande curieusement avant de me mettre à rire. "mh hm," hume-t-il en souriant sans me quitter des yeux. "on a tous les deux un prénom qui veut réellement dire quelque chose," je déclare, pompette, me droguant aux frissons que la pulpe de son doigt génère quand elle retrace les endroits où mon collant est filé sur ma cuisse. "sauf que le tien a une faute d'orthographe," remarque-t-il, me faisant éclater de rire. "j'aime beaucoup quand tu ris," admet-il et je reprends mon sérieux, un peu intimidée.

ce soir, j'ai envie d'essayer de chercher plus loin que les limites de ma Toxicity. et j'ai trouvé chance. étudiant en audio-visuel, grand, brun aux yeux clairs, sourire parfait, parfum enivrant. le fait qu'il n'arrête pas de me brancher quand je lui avoue que j'ai seize ans alors qu'il en a vingt-deux aurait dû me mettre la puce à l'oreille. mais il captive mon attention comme personne d'autre. et surtout, j'ai rien à perdre.


november 11th, 2010.

"qu'est-ce que tu fous, pez?" demande-t-il tout bas, presque désespérément. j'ai pas de réponse à sa question. "tu peux m'parler," continue-t-il et je pouffe de rire avant de secouer la tête. "j'ai rien à dire."

il me prend par l'épaule pour m'éloigner de la porte, pour qu'on soit face à face. "pepper, s'te plait...," m'implore-t-il sans me quitter des yeux.

"tu te rappelles à l'hôpital? quand tu m'as parlé de ton idée pour la première fois? tu parlais d'une bande de fauteurs de trouble. on est au complet, on est dix personnes, stark, et les lopettes sont en supériorité numérique sur les rebelles. on est a des kilomètres de ce que tu préconnisais, de ce qu'on voulait faire. j'comprends que t'aies des besoins et que c'est pour ça que tu intègres à la bande toutes les meufs que tu te tapes, que tes potes se tapent, ou ont envie de se taper, finissent par se taper... bref! j'comprends, mais ça m'intéresse pas. j'suis passée à autre chose."

il rit amèrement en hochant la tête. "t'es passée à autre chose... tu veux parler du connard qui veut t'baiser alors que t'es mineure? quoi, t'es trop mature pour nous, c'est ça que t'essayes de m'dire?" s'emporte-t-il, et je hausse les épaules de nouveau. "pepper, le prends pas mal, mais t'es encore qu'une gamine! t'es une adolescente! j'comprends que tu sois frustrée pour Irish Toxicity, on fera un truc pour changer les choses, mais reviens. lâche ce pauvre mec et reviens."

il comprend que dalle. que dalle.

"va te faire foutre," je souffle finalement en traversant le porche pour poser la main sur la porte d'entrée de ma maison. "t'es en train de faire la plus grosse connerie de toute ta vie," dit-il à mon dos, alors que j'ouvre la porte. "c'est te suivre dans tes combines débiles qui a été la plus grosse connerie de ma vie," je réponds du tac-au-tac avant de claquer la porte derrière moi.


june 20th, 2011.

mes mains tremblent comme jamais. j'ai la sensation qu'un poids écrase ma poitrine, que mes poumons refusent d'accueilir l'air que j'inspire. le silence fait bourdonner mes oreilles. la route qui borde l'endroit est complètement déserte. je suis seule.

je déglutis autour de la boule qui se forme dans ma gorge et cherche qui appeler à travers mes contacts avant de coller mon portable à mon oreille. je compte les tonalités en priant pour qu'il réponde, pour qu'il ne m'abandonne pas à son tour. "allô," fait soudainement sa voix rauque, encore endormie. je passe ma main sur mon visage avant d'éclater en sanglots. "pepper?" fait-il plus vivement. "stark...," je geins à travers mes larmes en regardant le vide, autour de moi, les traces de pneus dans la terre, sous mes pieds. "viens me chercher."


march 7th, 2011.

"t'es trop belle," chuchote chance dans le creux de mon cou avant d'y déposer ses lèvres, me faisant monter le rouge aux joues. "j'ai envie de capturer ce moment à tout jamais," ajoute-t-il en embrassant mes clavicules, retirant le dernier morceau de tissu que je porte, à savoir, mon bas de sous-vêtements. "capturer?" je demande sur le même ton en passant mes mains dans ses cheveux. "filmer," précise-t-il après m'avoir volé un baiser. "genre, comme une sextape?" je m'esclaffe en haussant les sourcils, sauf que c'est ce qu'il voulait dire, je suppose, parce qu'il garde son sérieux quand nos regards se rencontrent. "oh." il m'embrasse de nouveau, laissant ses doigts faire le reste et je soupire contre son visage en fermant les yeux.

"qu'est-ce que t'en dis?" demande-t-il en me dévisageant sans relâche, après avoir stoppé tout mouvement, me mettant ainsi, au pied du mur.


january 3rd, 2010.

j'entends stark rire et lorsque je tourne la tête pour le regarder, ses yeux sont déjà sur moi. "si j'te connaissais pas...," rit-il comme un imbécile, complètement défoncé, et je peux pas m'empêcher d'en faire de même avant de frapper dans son bras pour le sortir de sa transe, m'impatientant.

tout le monde est là, toute la bande. et même si j'apprécie pas la moitié des personnes qui se trouvent dans cette pièce, j'adore les soirées qu'on passe ensemble, sans personne d'autre. les soirées Irish Toxicity sont les meilleures, mes favorites. où on est dans l'intimité de nos combines. de notre lien. sans personne autour pour essayer de s'attirer nos faveurs. on peut tous être nous-mêmes. couille-gauche a quitté le garage pour aller chercher plus d'alcool. edan danse avec makena, adam avec grace, wendy squatte le bong et sean a fait l'erreur de s'endormir, laissant à olivia le loisir de dessiner sur son visage au sharpie. je suis affalée dans le canapé, ma bière plantée sur l'estomac en train d'apprécier la musique et stark se moque de moi, un énième joint coincé entre l'index et le majeur.

je bénis mes parents d'avoir choisi de faire chirurgien, sans quoi j'aurais jamais pu organiser toutes ces soirées.

"t'es jalouse," dit-il en me poussant et je le pousse en retour en fronçant les sourcils, feignant l'incompréhension, et j'ai envie de me foutre une baffe quand mon corps me trahit, mes yeux se posant brièvement sur adam.

"depuis quand t'es amoureuse de lui, du coup?" demande-t-il et je couvre sa bouche de ma main, heureusement la musique est suffisamment forte pour couvrir sa voix débile. "depuis jamais. je suis amoureuse de personne. rien que le mot 'amoureuse' me donne la gerbe."

il hausse les sourcils, faisant la moue du mec qui croit pas un mot de ce que je dis et franchement, ça me blesse. "ta gueule," je soupire en défaisant ma main de son visage pour boire au goulot de ma bière, reposant mon regard sur adam et grace et c'est rien de plus qu'un béguin. on s'amuse bien avec adam. on s'amusait bien. jusqu'à ce que grace débarque et qu'il s'invente une conscience ou j'sais pas quoi.

c'est un béguin. qui partira aussi vite qu'il est arrivé et personne a besoin de le savoir.  


april 8th, 2011.

"t'as fais quoi?!" je m'écrie en le regardant comme si j'allais le tuer, avant de passer mes mains sur mon visage. "pepper...," tente-t-il en approchant sa main de mon bras, mais je le repousse immédiatement. "me touche pas," je lâche sèchement, la gorge serrée. "pourquoi tu réagis comme ça? c'est rien." "parle pour toi! c'est facile à dire pour toi, on voit pas ton visage sur la vidéo. on voit le mien! on voit tout de moi, est-ce que tu sais ce qui risque de se passer, si mon père tombe dessus? me touche pas, putain!"

chance rit. il me regarde et il rit, en essayant de m'atteindre, en agissant comme si c'était vraiment rien, comme si j'avais aucun soucis à me faire. "ton père va sur des sites porno?" je le gifle et le pousse, ce qui le fait rire davantage. il entoure ses mains autour de mes poignets, m'étreint ensuite et me force à le regarder. "me fais pas la tête," m'implore-t-il en se penchant pour embrasser mon front et je ferme les yeux en le laissant faire, sérieusement sur le point de pleurer. "j'te déteste, putain, espèce de con..."


october 6th, 2009.

"salut les moches," je lance en m'installant à table avec couille-gauche et couille-droite-stark, mes deux acolytes, pour déguster toutes les belles choses qui reposent sur mon plateau. c'est toujours un bordel pas possible dans le self à cette heure-ci, surtout pour s'asseoir. mais j'ai jamais rencontré ce problème. tout le monde craint tellement stark que personne n'ose s'approprier cette table, la sienne, la notre, depuis qu'on s'est instaurés ici.

"c'est qui, lui?" je demande la bouche pleine en pointant un petit blond du bout de mon menton, qui me regarde du coin de l’œil, même pas en face, comme si j'allais le bouffer. "c'est edan," lance fièrement stark en passant son bras autour de ses épaules. "nouveau membre." je hausse les sourcils en le regardant de haut en bas. "ouais?" je lance avec enthousiasme en souriant malicieusement. "edan," j'annonce en me tournant vers lui. "voici ma fourchette," je déclare en la lui tendant. "je te défie de la mettre dans le four micro-onde qui se trouve juste là," j'indique en montrant l'appareil, un peu plus loin derrière lui. "le minuteur sur une minute... je l'aime à point," je lance, amusée, sans le quitter des yeux.

lorsqu'il se lève, fourchette en main, pour aller la foutre dans le micro-onde, alors que ce dernier se trouve en face de la table qu'occupent les profs tous les midis, j'suis convaincue qu'il va se dégonfler à la dernière seconde et revenir la queue basse de peur de se faire punir.

mais contre toute attente, je finis par hurler de rire avec stark, quand le courant se coupe dans tout le réfectoire après que la fourchette ait explosé le four micro-onde. iconic.


october 23rd, 2012.

j'ouvre les paupières après un instant et souffle sur mes bougies avant que les applaudissements et les acclamations n'emplissent la cantine de nouveau. je regarde toutes les filles qui m'entourent, les filles à problèmes, qui sont là pour des raisons similaires aux miennes et qui me rappellent sans cesse mes amis. mon squad. ma bande.

je me demande si ils pensent à moi, le 23 octobre. si quelque part, ils se voient toujours, si ils ravagent tout ce qui se place en travers de leur chemin, comme au bon vieux temps. j'ai dix-huit ans, aujourd'hui. il me reste un an à tirer avant d'être libre. et mon vœu, c'est de les retrouver, de retrouver ce qu'on avait.


april 19th, 2011.

j'ai l'impression que tout le monde me regarde. je traverse la cours en faisant mine d'être occupée sur mon téléphone, alors que mes yeux relisent juste le titre de la chanson que j'écoute; the rumour, par you me at six.

j'atteins mon casier, l'ouvre et fronce les sourcils en y trouvant un morceau de papier, plié sur lui-même. lorsque je l'ouvre, j'ai la sensation que mon cœur cesse de battre. "tu suces? on peut se filmer, si tu veux." suivi d'un numéro de téléphone. je fais une boule de la feuille et récupère les livres dont j'ai besoin quand je sens une main agripper mes fesses.

je me retourne vivement pour attraper le coupable, mais dans l'agitation qui anime le couloir, le gros porc parvient à s'en sortir et je croise de nombreux regards, le regard de personnes qui savent, ils savent tous. je referme la porte de mon casier et m'enfuis vers ma salle de cours, josh franceschi répétant dans mes oreilles, behind your back they talk about you all the time, behind your back... they spread some shit, spread some lies.


april 30th, 2011.

je suis assise par terre, dans la salle de bain. ça fait des heures, je crois, l'eau de mon bain est froide. c'est le milieu de la nuit et j'arrive pas à dormir, j'arrive pas à faire abstraction, à penser à autre choses qu'aux réflexions, aux insultes, aux moqueries, au harcèlement. c'est perpétuel, ça me quitte plus.

chance répond plus au téléphone.

je joue distraitement avec la porte du placard du bout de mes orteils, la faisant coulisser de droite à gauche avant de regarder l'écran de mon téléphone, fixé sur la liste des derniers contacts qui m'ont appelés, ou que j'ai essayé de joindre. chance est évidemment en tête de liste. puis mon père. ma mère. et le reste, c'est stark, c'est Irish Toxicity. j'me rappelle pas avoir eu wendy au téléphone, mais elle est là. juste là.

je colle mon portable contre mon oreille en me mettant à plat ventre face au meuble et découvre une multitude de flacons oranges à étiquette et couvercle blanc. tous prescrits au nom de mes parents. le premier bip sonne dans mon oreille lorsque je mets la main sur une boite de somnifères.

je crois que je raccroche au moment où stark décroche. j'éteins mon téléphone avant d'avaler une poignée de comprimés. je suis épuisée. tant pis si je rate mon réveil demain matin. j'ai envie d'arrêter d'y penser, autant employer la manière forte.


may 14th, 2011.

la musique est tellement forte qu'elle fait trembler les murs, le sol sous mes pieds. tout le lycée est ici. dans ma maison. je meurs de chaud, c'est comme si mon corps était prêt à entrer en ébullition. je me sens mal, la pièce tourne, j'ai vraiment été trop conne de boire tous ces shots, mais je peux pas renoncer à un défi, peu importe les conséquences. je sais que ça ira mieux quand j'aurais vomi. "ça va, blondie?" je demande, appuyant ma tempe contre l'ivoire froid de la baignoire, orientant mon visage vers les toilettes, auxquelles edan est pendu, plus encore mal en point que moi.

il grogne pour dire non avant de se remettre à vomir et je mets pas longtemps à le suivre, rendant tout droit dans la baignoire, me débarrassant de l'alcool que j'ai ingurgité. il n'y avait quasiment que ça dans mon estomac. j'pense que je mérite un kébab après ça. clairement. je crache après m'être raclé la gorge et reprends ma respiration, gémissant sous l'acidité de ma bile qui m'arrache la gorge.

je repose mon regard sur edan et lorsque nos regards se croisent, nous explosons tous les deux de rire, face à l'état pitoyable dans lequel se trouve l'autre. "t'as pas trop la dalle tout à coup?" visiblement non, parce qu'il se remet immédiatement à vomir.


april 30th, 2011.

aller en cours tous les jours est une véritable épreuve. puisque j'ai fait mon choix entre chance et le squad, j'ai plus vraiment personne sur qui me reposer. chance est en plein dans ses partiels, donc c'est compliqué de se voir. de se parler. de lui demander de supprimer la vidéo. de la signaler quand elle continue de circuler.

aller en cours est une épreuve, parce que j'ai pas le droit de flancher. de montrer un signe de faiblesse. ce serait ouvrir une porte, ce serait inviter les gens à me persécuter, à faire de ma vie un enfer. même si je suis plus personne sans la bande, j'ai quand même une mini-notoriété. je fonce dans le tas, si ça dégénère. je cogne si on me cherche. tout le monde se rappelle de ce que j'ai fait à charlie tanner au collège.

je suis assise à table, mes parents reçoivent un couple d'amis ce soir. mon père est plongé dans une discussion animée avec la femme de son ami, ils rient, ma mère a toujours le mot pour rire. il y a bonne ambiance, j'aime être à la maison. j'ai pas la sensation qu'on m'imagine nue en train de gémir lorsqu'on me regarde.

j'aide ma mère a débarrasser la table et m'occupe de mettre un peu d'ordre dans la cuisine pendant qu'elle retourne dans la salle à manger, servir le dessert. "hey," je lance poliment à henri, qui passe la porte, lui souriant avant de me poster devant l'évier pour remplir la carafe d'eau.

je me raidis en le sentant soudainement aligner son corps au mien, me coinçant entre le plan de travail et son corps imposant. il dégage mes cheveux de ma nuque et je peux le sentir humer l'odeur qui émane de ma nuque, sa main libre se pendre à ma taille. "c'était toi, hein? sur la vidéo," chuchote-t-il dans mon oreille et je frissonne de dégoût avant de me dégager de sa prise.

je me tourne pour lui faire face, le défier du regard, l'affronter comme j'affronte les autres. et il me regarde exactement comme eux, comme tous ceux qui ont vu, comme tous ceux qui savent. j'ai envie de vomir.

c'est pire quand je me rappelle que cet homme est un adulte, un ami de mon père.


may 1st, 2011.

nos doigts sont entrelacés. j'essaye de reprendre ma respiration, peinant à reprendre le contrôle, à calmer ma crise d'angoisse.

stark agrippe mes cheveux pour me forcer à le regarder, il est au bord des larmes, alors que mes yeux, eux, restent désespérément secs. "j'pars plus, j'te laisse plus," siffle-t-il entre ses dents avant de renifler, craquer. et je m'accroche à ses mots de toutes mes forces, comme on s'accroche à une bouée de sauvetage. "putain, pepper," articule-t-il difficilement en collant son front au mien.


june 20th, 2011.

"je suis devant chez toi, sors."

je repose mon portable pour rapidement enfiler un pull et des chaussures. je quitte silencieusement ma maison et rejoins la voiture garée sur le bord du trottoir. je grimpe à l'intérieur de cette dernière et chance fonce pour quitter la résidence.

ça fait des jours que j'ai eu aucune nouvelle. depuis que stark s'en est mêlé. sa lèvre inférieure est fendue, là où cet abruti a frappé. je me demande si tout est brisé. si il veut encore de moi après ça. si il y encore un espoir, une chance.

"t'sais quand je t'ai rencontré, j'étais certain que t'étais mature pour ton âge, c'est pour ça que j'ai décidé de pas me laisser influencer par ça, à m'répéter que l'âge, c'est qu'un couple de chiffres. mais..." "non," je l'interromps en me mettant à rire jaune. "est-ce que j'ai fait UN truc gênant? douteux? un truc qui t'a poussé à la réflexion, qui t'as poussé à te dire, putain, c'est qu'une gosse, au final. ou alors c'est l'altercation avec stark qui te fait dire ces choses? parce qu'il y a une grande différence." il soupire. "je peux pas être avec toi, pepper. j'peux pas..." il cherche ses mots et la tension devient palpable dans l'abitacle lorsqu'il se heurte à mon silence, lorsque je ne lui donne pas matière pour me larguer plus facilement.

"t'as seize ans et j'en ai vin..." "mh hm, mh hm," je le coupe de nouveau. "et est-ce que tu pensais à ça quand tu nous filmais en train de le faire? ou juste quand tu cherches une excuse pour me plaquer après que mon meilleur ami t'ait mis à l'amande, du haut de ses dix-sept ans, parce que t'as profité de ce que je ressentais pour toi pour faire ton biz de gros pervers dégueulasse? parce que dans ce cas là, ouais, j'ai seize ans et t'en as vingt-deux. et tu m'dégoûtes. t'es méprisable."

je ferme les yeux et essaye de relativiser, quand on rentre sur l'autoroute et qu'il dépasse rapidement les 150km/h.


june 9th, 2011.

je suis perchée sur le dos de couille-gauche lorsque nous sortons du lycée. sur le parking en face se tient chance, appuyé sur sa voiture, les bras croisés, ses iris claires cachées derrière une paire de lunettes. mon coeur a un raté lorsqu'il tourne la tête et semble me remarquer.

je repose les pieds par terre et reste stupidement plantée là alors qu'il se redresse et je m'apprête à lui faire un petit signe de la main quand je vois stark filer comme une fusée dans mon champ de vision, tout droit jusqu'au parking et j'ai tout juste le temps de réagir qu'ils sont déjà en train de se taper.


june 20th, 2011.

j'essuie mes larmes d'un revers de main, avant qu'elles aient le temps de tomber et ajuste la veste de stark sur mes épaules, tremblant de la tête au pied. je suis pas certaine que ce soit la température, je suis pas certaine que ce soit parce que j'ai froid.

nous quittons enfin l'autoroute, traçant tout droit vers la maison. j'avais pas réalisé que chance m'avait mené aussi loin. ou peut-être que ça me parait juste plus long maintenant. maintenant que tout est fini, maintenant qu'il n'y a plus que le vide pour faire écho. "je veux oublier cette nuit, je veux plus jamais revenir dessus," j'articule à travers mes larmes, l'humiliation me heurtant par vague. intense, puis insoutenable.

stark avait raison sur toute la ligne. j'ai fait une grosse connerie. pire encore que celles que je faisais quand j'étais dans sa bande, quand j'étais la reine de son roi. aujourd'hui, j'ai plus l'impression d'être quoi que ce soit. "tu veux t'arrêter fumer sur le parking du lycée? le soleil va bientôt se lever," propose-t-il.

je soupire tristement et secoue la tête pour dire non. "j'ai juste envie de rentrer à la maison."


july 10th, 2011.

je pousse la porte d'entrée pour rentrer chez moi et me retrouve face à mes parents. leur discussion s'interrompt brusquement au moment où ils se retrouvent en ma présence et lorsqu'ils se tourne tous les deux pour me regarder, aucun mot ne dépasse la barrière de leurs lèvres. ma mère semble triste.

les clés de la voiture tintent au creux de la main de mon père, me forçant à poser mon attention sur lui. "on sort, temperence," m'informe-t-il fermement et le fait qu'il regarde absolument partout sauf dans mes yeux m'aide directement à comprendre.

ça y est. il sait. ils savent tous les deux.

je me pince les lèvres et tourne la poignée pour sortir, ravale mes larmes en me retrouvant sur le porche. mon père me passe devant après avoir fermé la porte derrière lui et se dirige directement vers la voiture. je monte côté passager et le laisse démarrer, quitter le voisinage, puis les environs.

le silence, la tension... tout est beaucoup trop familier. c'est comme faire un cauchemar pour la seconde fois; se retrouver piégé dans les mêmes endroits et ne toujours pas savoir comment faire pour s'en sortir indemne. mon père prend finalement la parole lorsque nous empruntons une route qui mène hors de dublin.

je ferme les yeux lorsque le mot mature sort de sa bouche et décide de bloquer le reste. je disparais. à un certain point, je réalise qu'il y a une valise sur la banquette arrière et il m’explique qu’il fait ça pour mon bien. "qu’est-ce que tu vas leur dire? quand ils me verront plus," je demande doucement, le cœur compressé dans un étau. "ils ne te voyaient déjà pas," répond-t-il simplement et venant de lui, c'est horriblement douloureux. comment j'ai pu devenir cette personne à ses yeux quand j'étais sa fierté, quand je tenais tous ses espoirs, sa réussite dans la paume de mes mains? je disparais.


june 20th, 2011.

"j'ai supprimé la vidéo," dit-il après un long moment et je déteste l'effet que ça me fait. chance est une ordure et j'arrive pas à le détester, j'arrive pas à relativiser. "c'est pas suffisant," je parviens à articuler, les dents serrées pour ne pas laisser ma voix vaciller, pour ne pas sortir des mots qui feront sortir des larmes. "qu'est-ce que tu veux que je fasse de plus?" "que tu réfléchisses? pour une fois? dans ta putain d'vie? ça va me suivre jusqu'à la fin de ma vie. t'as ruiné ma vie!"

chance s'arrête sur une aire d'autoroute avant de se tourner pour me regarder. "t'étais consentante," lance-t-il pathétiquement et je ris, parce que je sais pas quoi faire d'autre, parce que c'est tellement absurde, parce qu'il est tellement stupide que c'en est presque drôle. "moi? consentante? pour coucher avec toi, oui. devant ta caméra aussi. soit. mais j'ai jamais accepté que tu la publies, que tu la mettes sur le net, bordel! à quoi tu pensais? tu sais que je pourrais porter plainte pour ce que tu m'as fait?" son regard change. je soupire en reposant ma tête contre mon siège. "stark avait raison," je souffle et c'est à ce moment là que ça explose.

les mots que chance prononce ensuite sont... horrible, assourdissant dans leur horreur. je le regarde et j'ai la sensation d'avoir un étranger en face de moi, à des lieux de la personne qui a occupé le plus clair de mon temps ces derniers mois. il me remet la faute dessus, me fait culpabiliser, me blâme pour tout. absolument tout.

je sors de la voiture pour hurler. et les trois derniers mots que je lui adresse, il les entend à la volée, avant de repartir sur les chapeaux de roues, m'abandonnant, tout simplement.


july 10th, 2011.  

je suis certaine que personne ne partira à ma recherche. il y a plus de bande de toute façon, Irish Toxicity n'est plus. je disparais, au gré des kilomètres, vers ma prison, je m'enfonce dans le noir et la route est longue, plongée dans un silence macabre.

au pire, on pensera de moi que je suis morte. mon père aura jamais l'audace d'avouer à qui que ce soit qu'il m'a collé en maison de redressement pour mineures parce que je me droguais et parce que j'ai fait une sextape avec un étudiant. mon père tient beaucoup trop à sa réputation. il fera en sorte de faire disparaître la vidéo, d'acheter le silence de personnes comme henri. et ça se tassera. les rumeurs se tairont avec mon absence. la bête ne sera plus alimentée.

la bâtisse s'allonge au-dessus de nos têtes, alors que mon père se stoppe au niveau de l'entrée. c'est glauque. j'ai l'impression d'aller à l'abattoir. je regarde une dernière fois mon père, après avoir vu deux femmes sortir de la porte d'entrée pour s'approcher de la voiture, pour venir me chercher. son regard reste fixé sur l'horizon et ça me tue qu'il ait même pas le courage de me regarder. qu'il me fasse ça, sans qu'on prenne le temps de discuter, posément. sans qu'il puisse entendre ma version des choses.

même si je suis en tort du début à la fin... hm.

peut-être que c'est pour ça que je proteste même pas. peut-être que je sais, au fond de moi, que je le mérite. peut-être que le mieux, c'est vraiment de disparaître. tomber dans l'oubli, comme les autres.

je regarde mon père et je me dis qu'il adressera jamais la parole à un adam ou a un stark. même pas à un fils de ministre. personne ne viendra me chercher ici.


august 29th, 2017.

cambridge. c'est pas aussi funky que dublin, mais je suppose que ça fait l'affaire pour qu'ils aient décidé de tous s'agglutiner ici. relocalisation; cambridge toxicity. je suis allongée en travers sur mon queen size bed, portable entre les mains, sur l'instagram d'edan et on change pas les bonnees vieilles habitudes, le type poste des dickpic sans pression aucune.

mon père a accepté que je m'inscrive à l'université seulement pour que je ne rentre pas en irlande. je le sais et ça me blesse, mais depuis qu'il m'a envoyé en maison de correction, il fait tout pour me maintenir hors de son espace vital, comme si j'étais un poison. quand j'ai cessé d'être mineure, il m'a expédié au canada pour que j'y bosse l'architecture.

et j'suis certaine de lui avoir ôté une épine du pied en lui disant que je voulais faire mes études à cambridge, après avoir découvert que tout le monde était là-bas. je me demande où il m'aurait envoyé si j'avais juste décidé de rentrer à la maison. il me donne de l'argent et dit amen à tout ce que j'entreprends, tant que je me tiens loin de lui. ça fait des années que j'ai plus de nouvelles de ma mère. bref, c'est dur de se sentir aimée.

j'suis profondément dégoûtée, la bouche pleine de pot noodle, quand je découvre que grace aussi est à cambridge. increvable, la meuf. dingue.

c'est trop simple de faire semblant d'être une fille avec des bonnes manières. j'ai appris beaucoup de chose pendant mon périple. déjà, j'ai appris à faire le mur. j'ai appris à trouver les meilleures planques dans une chambre. j'ai appris à retrouver des gens sur internet et à supprimer quelques éléments compromettants. j'ai même appris un peu de sorcellerie. j'ai appris à faire jouir une fille en moins d'une minute, c'qui est pas donné à tout le monde. j'ai appris à faire semblant d'être bien élevée, vaccinée de mes bêtises passées. seulement pour sortir, seulement pour être libre. essayer de changer la nature d'une personne, c'est absurde. c'est impossible. c'est comme dans descendants, sur disney channel.

comme disait de grands poètes en 2014, dans un texte plein d'éloquence intitulé good girls: good girls are bad girls that haven't been caught. et c'est méga pertinent quand on y réfléchit.

et puis je vais me coucher, en calculant le moment propice pour faire mon grand retour. j'ai la sensation que j'ai beaucoup de choses à prouver. si j'suis plus la chouchou de mon papa, j'peux toujours essayer de devenir la chouchou du chancelier.

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Ugo Fernandez
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Re: fire walk with me. :: Jeu 12 Oct - 7:19


ReBienvenue chou I love you
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Leon Flores
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Re: fire walk with me. :: Jeu 12 Oct - 8:42


HAN J'ADOOOOOOOOOOOOOOOORE LE PSEUDO!!! heart eyes crazy love

Re-Ouelcome chez toi et bon courage pour ta fichounette.... sushi
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Re: fire walk with me. :: Jeu 12 Oct - 12:34


T'es bonne en meuf aussi mon chaton de l'espace fire walk with me. 1654830104 fire walk with me. 1654830104 fire walk with me. 1654830104 fire walk with me. 1654830104 fire walk with me. 1654830104 fire walk with me. 1654830104 fire walk with me. 1654830104 fire walk with me. 1654830104
Si t'as un lien avec les Irish Toxicity va falloir qu'on s'trouve quelque chose de bien sous ma Wendy fire walk with me. 2546080870 fire walk with me. 2546080870 fire walk with me. 2546080870 (non négociable fire walk with me. 3088934013 )
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Re: fire walk with me. :: Jeu 12 Oct - 12:40


Rewelcome ! hate
Faudra qu’on établisse un lien avec ma petite Maky vu que va faire partie des Irish Toxcity chou
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Re: fire walk with me. :: Jeu 12 Oct - 13:02


rebienvenuuuue I love you
en tant qu'olivia d'une autre vie, nous faudra un lien perv
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Avalon Blyth
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Re: fire walk with me. :: Jeu 12 Oct - 18:23


ahhhh la beauté! re bienvenue! I love you
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Re: fire walk with me. :: Jeu 12 Oct - 21:10


Re welcoume hehe big bril
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Alessia Lewis
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Re: fire walk with me. :: Jeu 12 Oct - 21:32


re bienvenuuuue ptit coeur
courage pour ta fiche hate
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Re: fire walk with me. :: Jeu 12 Oct - 22:35


Re bienvenue in love ta demoiselle est trop jolie omagawd waza courage pour ta fiche. ptit coeur
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Pepper Goldsmith
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Re: fire walk with me. :: Ven 13 Oct - 8:15


fire walk with me. 3088934013 fire walk with me. 3088934013 fire walk with me. 3088934013

woooooowww! merci pour les messages de (re)bienvenue @Estevan S. Fernandez @Dylan E. de Lacroix @Bianca White @Jasmine C. Torres @Alessia S. Lewis @Thyra Jøhansen vous êtes tous trop beaux et trop méga géniaux! <3

@Beezus S. Wheeler @Makena Ailani @Milo Fairchild squaaaad! trop hâte de rp avec vous!!! cute cute cute cute
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Re: fire walk with me. :: Dim 15 Oct - 2:39


Rebienvenue à toi avec cette jolie demoiselle ! coucou
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Re: fire walk with me. :: Mar 17 Oct - 11:16


sex sex sex sex sex sex

J'veux un lien qui pète avec ta bonnasse fire walk with me. 401093789
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Re: fire walk with me. :: Mer 18 Oct - 17:54


@Meredith C. Chamberlain miou, merci beaucoup, je suis fan! in love

@Adam Brickley grave hâte.... perv
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Re: fire walk with me. ::


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