Alessia est née le vingt-cinq septembre dix-neuf cent quatre-vingt quinze à Miami. Avec ses deux frères, un aîné de deux ans et un cadet de deux ans, ils viennent d'une famille extrêmement riche, une des familles les plus riches de Miami. Après tout, avec le nom de famille « Lewis » c'est tout à fait normal. J'aime montrer que j'ai de l'argent, me sentir supérieure et je ne changerai pour personne. Sa maman était portugaise. « Etait ? » Elle est décédée sous coups et blessures de son mari, ouais, mon « père », lui était italien et avec eux c'est qui s'y frotte s'y pique. Ils étaient alcooliques tous les deux et en plus de cela, ils fumaient et touchaient à la drogue. Un soir, ayant consommé ces substances là, ma mère a couché inconsciemment avec un autre homme, mon « père » l'a apprit et, ne supportant pas d'avoir été cocu l'a tabassé de toutes ses forces. Il ne voulait pas que nous (mes frères et moi) le regardions faire et nous avait enfermé pendant des heures dans notre chambre. On entendait notre mère criait et d'un seul coup plus rien, plus de bruit, plus de coups. Elle venait de mourir. On ne comprenait rien à ce qu'il venait de se passer, d'autant plus qu'il avait caché le corps dans une forêt non loi d'ici. Il nous avait dit que notre mère était partie avec des amies en vacances. Son corps avait été retrouvé une semaine après et notre père a été condamné pour quinze années de prison. Mes frères et moi avions respectivement trois, cinq et sept ans. De jeunes enfants perdus, perturbés par leurs parents. Nous avions été placé en famille d'accueil à Cambridge, en Grande-Bretagne. C'était différent de Miami mais nous nous adaptions comme il se doit.  Entre mes frères et moi, cela n'a jamais été aussi simple. Mon aîné et moi, nous détestions notre petit frère. Il était tellement différent de nous, il n'aimait pas le luxe nous, nous l'aimions. Il se faisait discret, nous nous faisions tout pour nous montrer, nous étions provocateurs. En revanche, avec mon grand frère nous étions hyper complices, on s'entendait tellement bien. Sinon, notre « père » a finit ses quinze ans de prison mais a replongé quelques semaines plus tard pour trafic de drogue.. Rien ne peut l'arrêter à ce que je vois... En tout cas, nous n'avions aucune nouvelle de lui et on s'en porte très bien. On ne veut plus qu'il revienne dans notre vie... Nous étions tous les trois dans la même université pour faire nos études. Quand je suis arrivée à l'université j'ai directement attaqué des études en criminologie. Cela m’intéressait grandement de savoir et d'étudier les délits, les coupables, les victimes et la réaction sociale face au crime. Et à ma bonne surprise, quand je suis rentrée à l'université j'ai fait la connaissance du chancelier, aussi pervers que gentil aussi drôle que sérieux. Nous aurions pu retourner à Miami à notre majorité pour faire nos études à la place de les faire ici mais nous avions plus rien là-bas, tout était ici, nos amis, nos amours. En parlant de ça j'ai très peu d'amis, je fais très peu confiance aux gens, par peur d'être blessée, car, dans l'histoire c'est moi qui blesse les autres. Je suis manipulatrice, être hypocrite pour arriver à mes fins, c'est dans mes gênes. J'ai seulement deux meilleurs amis en qui je peux entièrement leur faire confiance et quelques autres amis. Mais je les compte sur les doigts de la main. Et sinon les amours ça  toujours été compliqué..


"Tu sais, il est parti il ne reviendra pas" Cette phrase que tout le monde me répétait sans cesse. Cette phrase dont je ne voulais plus entendre, mais hélas elle restera gravée dans ma mémoire, jusqu'à ce qu'il revienne. Mais reviendra-t-il ? J'en doute. Il a assez profité de moi et moi comme une conne je l'ai aimé. On était resté deux ans ensemble, de mes 17 ans à mes 19 ans. Lui il était plus âgé, il avait l'âge de mon frère précisément. D'ailleurs ces deux-là ne se sont jamais appréciés, allez savoir pourquoi. Pourtant c'était pas faute de m'avoir dit que ce n'était pas un bon gars, mon frère sent ces personnes là, mais je n'en ai fait qu'à ma tête. Je me voyais déjà fonder une famille avec lui, me marier avec lui, mais lui s'en fichait totalement, ce qu'il voulait c'était d'avoir de l'argent et se taper des prostituées derrière mon dos. Et oui, car monsieur n'avait pas beaucoup d'argent quand nous nous étions mis ensemble. Il était bien heureux de m'avoir trouvé, j'étais déjà milliardaire. Mais je l'acceptais, je ne disais rien, je me disais juste qu'il avait un coup de mou, que  cela irait mieux dans quelques jours , mais je me suis bien trompée. Tous ces mois à me retrouver seule le soir, car il avait soit disant des rendez-vous à droite à gauche, sauf que cela était impossible étant donné qu'il ne travaillait pas. Il me disait que c'était pour chercher du travail alors qu'il me trahissait juste. Mais je n'avais pas mon mot à dire, car je l'aimais beaucoup, plus que tout. Et que par amour, nous pouvons faire des choses qu'on ne ferait pas dans d'autres cas : pardonner quelqu'un à chaque bêtise qu'il faisait. Et puis du jour au lendemain il m'a quittée sans rien me dire. Je me suis dit qu'il est parti, car il n'a pas trouvé ce qu'il cherchait, alors il a tout laissé tomber. Je l'ai regardé s'en allé, sans rien dire, sans rien faire. Je l'ai regardé me détruire et s'échapper par la suite. Et puis j'avais même su, quelques temps après qu'il m'avait volé des sommes d'argent, de grosses sommes. Je n'ai pas accepté la fin de ma relation avec lui, je crois même que je n'y arriverais jamais. C'est dur d'accepter la fin d'une relation mais ça l'est encore plus quand on ne te donne aucune explication. Je me demande toujours ce que j'ai fait ou ne pas fait pour qu'il me quitte. Je ne sais pas, mais bon il devait être heureux avec moi quand même, j'étais là pour satisfaire à ses besoins, toujours là auprès de lui pour le protéger et l'aider.. Mais je n'ai jamais pleuré. D'une, car j'ai tout de même ma fierté et de deux, parce que c'est hors de question que je pleure pour un homme, jamais de la vie. Mais comment vais-je réagir quand il va revenir me parler ? Qu'on va se revoir ? Qu'il a "changé" ? Vais-je retomber amoureuse de lui ?